Avant de savoir parfaitement manier son crayon et maîtriser son écriture, un enfant passe par plusieurs phases. Au fil des années, son écriture s’organise petit à petit. Les maladresses sont normales et perdurent un certain temps.
En fonction de ses capacités motrices et de sa maturité, son écriture s’affermit puis se personnalise.
Il commence par imiter, copier, reproduire sans aucune touche d’originalité. Puis il élimine certaines choses enseignées par le modèle et introduit des « variantes » qui lui permettent d’exprimer ce qu’il est avec plus de singularité avant d’arriver enfin à une écriture personnelle.
Écrire est un acte éminemment intime mais qui s'apprend, il n'est pas spontané ou inné.
Pour apprendre à écrire, un certain niveau de développement affectif, moteur, perceptif et intellectuel est requis. Tout ce qui contribue au développement de ces divers aspects est donc propice et nécessaire dès la naissance jusqu’à la fin de l’école élémentaire pour favoriser une évolution sereine.
Cependant rien n'est fixé définitivement, il ne faut pas forcément s'alarmer d'une écriture chaotique car sur le long terme, beaucoup de choses peuvent changer et s'améliorer. Toutes les difficultés d'écriture ne sont pas non plus le signe de pathologies.
Parfois, les enfants ont besoin d'une aide spécifique lorsqu'ils peinent trop avec l'écriture (rééducation d'écriture & graphothérapie, psychomotricité ou ergothérapie lorsque les difficultés motrices sont très pénalisantes) .
Les Ateliers Coup de pouce ont été conçus pour entraîner l’écriture manuscrite et accompagner à distance les enfants en France et dans tout l’espace francophone.
Généralement, un enfant a peu (voire pas) conscience de l'importance de l'écrit (il ne se doute pas - ou ne réalise que très tard - que l'écriture est un moyen de communication hors pair, un instrument de la pensée humaine, un reflet de lui-même, ni qu'elle a une fonction culturelle...).
De plus, on exige de lui une tenue du crayon qu'il a parfois un mal fou à acquérir.
Pour certains c'est une vraie corvée.
Un enfant a besoin de découvrir le sens et le but de l'acte d'écrire et de rentrer dans "l'intelligence de l'écriture" : on ne doit pas seulement lui apprendre l'alphabet mais aussi la manière dont les lettres s'exécutent et s'agencent entre elles, la meilleure façon de les lier, les moments où elles se détachent les unes des autres...
Apprendre à écrire c'est comme suivre un code de la route. Il y a des feux tricolores qui nous indiquent quand et où stopper, avancer, attendre, etc.
Ce code est celui de la calligraphie que toute personne est "forcée" d'apprendre (souvenons-nous, ce n'est pas inné et pour dépasser quelque chose il faut d'abord l'avoir rattrapé....!).
Il faut donc apprendre à reproduire de modèle et en découvrir les subtilités pour pouvoir peu à peu le personnaliser en fonction de ce que l'on est, de sa personnalité, de son histoire, des événements de sa vie, etc.
Vous aurez besoin de faire équipe avec le "mental" de l'enfant :
1/ visualiser les mots à écrire mentalement avant de les écrire,
2/ se mettre en condition de réussir : utiliser une réussite antérieure de l'enfant - ou habituelle dans un autre domaine -, pour qu'il se mette dans un état d'esprit positif et parte "vainqueur" dans sa tête avec son crayon en main.
Vous verrez les bénéfices et l'efficacité de ces façons de faire !
Ecrire c'est comme cheminer sur une route avec son crayon.
AVANT d'écrire (avant de prendre la route) il faut brancher son GPS pour savoir le chemin à prendre et les pièges à éviter. 
Les lettres feu orange (celles avec les points, les accents, les barres, les tirets etc,) n'ont pas forcément besoin d'être exécutées immédiatement.
Et PENDANT que l'on écrit, il faut écouter le GPS càd suivre la voix qui indique où aller (visualisation mentale de ce que l'on doit écrire et labialisation - chuchotement pendant qu'on l'écrit, main et voix allant au même rythme).
Pour la continuité de l'écriture, on peut s'imaginer par exemple sur un toboggan. Il y a des moments où l'on peut s'arrêter sans lever son crayon, d'autres endroits où il faut complètement lever son crayon et enfin des moments où les lettres s'enchainent entre elles sans aucune gêne ni arrêt. 
J'ai regroupé d'autres "techniques" ludiques dans l'atelier Coup de pouce d'écriture Les 12 supertechniques.
Certains enfants n'arrivent pas du tout à "automatiser" le geste d'écriture, alors qu'il n'ont par ailleurs aucun problème intellectuel, neurologique ou organique. Leur écriture est :
• trop fatigante avec crispation, crampes, mal au poignet...
• illisible avec déformations, exagérations, discordances...
• trop lente ou trop précipitée, avec relâchements, manque de frein...
• trop retouchée, trop serrée, trop espacée...
• avec une latéralité parfois ambiguë ou ne donnant pas satisfaction...
• une tenue du crayon "bizarre", une mauvaise posture, une phobie vis à vis de l'écrit...
Une rééducation d'écriture peut vraiment les aider ! Sur quelques mois (de 8 à 12 séances, voire plus si nécessaire) je reçois les enfants et adolescents en GRAPHOTHERAPIE - REEDUCATION D'ECRITURE sur Versailles.
Grâce à une "Echelle des difficultés d'écriture" (Echelle dynamique ADE mise au point par le GGRe), on peut comparer l'écriture d'un enfant avec celle de ceux de sa tranche d'âge et de sa classe.
Par un bilan spécifique et des tests (de vitesse et d'endurance entre autre), on cherche ce qui empêche l'évolution efficace du geste graphique.
Le graphologue-graphotérapeute, grâce à sa connaissance approfondie de l'acte d'écrire et via des outils spécifiques, peut travailler sur ce geste graphique d'une manière unique, en tenant particulièrement compte de la personnalité globale de l'enfant, de l'adolescent ou de l'adulte.
Le but n'est pas de "bien écrire" ou d'être "dans les normes" ou encore d'avoir une écriture "conforme au modèle calligraphique" mais d'écrire en fonction de ce que l'on est, avec aisance, facilité, cohérence...
Le rôle du graphothérapeute est de créer les conditions pour que le bon geste d'écriture émerge.